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L'Avis de Salvadorali

ON N’ACHÈVE PAS AINSI LES CHEVAUX

7 Janvier 2025

À Caterina B.-F.

https://www.yabiladi.com/articles/details/158128/kenitra-enclos-chevaux-mourants-inquiete.html

https://www.yabiladi.com/articles/details/158128/kenitra-enclos-chevaux-mourants-inquiete.html

Salima Aït E., institutrice enseignante de Français à Kénitra, fait partie de tous ceux qui se déclarent indignés que l'on maltraite à ce point les chevaux et nos animaux domestiques en général. D'ailleurs sa foi intense et sincère l'amène à se poser une question cruciale : sommes-nous encore une société musulmane pour traiter ainsi les Créatures de la Création ? Quels monstres d'impiété sommes-nous donc devenus ?

Salima est tout aussi meurtrie par le sort réservé aux chiens errants. Victimes trop souvent des personnes qui adoptent qui un chien, qui une chienne, et finissent parfois par s'en débarrasser en les jetant à la rue; dans les rues où la nature étant ce qu'elle est ils se mettent à proliférer. Jusqu'à ce que les municipalités se retrouvent finalement contraintes de les abattre systématiquement.

Quant aux chevaux, victimes de l'interdiction des charrettes à traction animale, instaurée dans de plus en plus de villes, ils ne bénéficient même pas semble-t-il des budgets alloués au fonctionnement des refuges qui leur sont pourtant destinés et où l'on finit par les abattre ou les laisser agoniser...

La commune de Berrechid interdit la circulation des charrettes tractées par des animaux | le360.ma

Il est vrai qu'il est plus facile d'interdire ce que l'on est incapable d'organiser, compte tenu de la réalité des choses et de la condition et des besoins des citoyens. En l'occurrence, le fait que les charrettes à traction animale font partie de la réalité culturelle sociale et économique des Marocains. 

De ce point de vue l'idéal serait donc que les propriétaires de ces charrettes soient astreints à passer et détenir un permis de les conduire, ce qui implique d'organiser le système de formation et de délivrance des permis en question. Autre astreinte essentielle, un carnet de santé pour les animaux avec visite annuelle chez un vétérinaire pour en attester.

L'idéal serait surtout que les conseillers municipaux qui se prétendent au service des citoyens en vertu de la démocratie locale et avec le souci d'une vraie bonne gouvernance, se sentent concernés par la honte de ce scandale et se posent les bonnes questions sur leur fonction d'élus de la population.

 

 

 

 

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